Une nouvelle ère pour le développement logiciel
Oubliez votre setup RGB, vos playlists lo-fi et vos mugs de café réconfortants. Le vrai vibe coding, tel qu’introduit début 2025 par Andrej Karpathy, n’est pas qu’une ambiance : c’est une approche radicalement nouvelle de la programmation. L’idée ? Décrire ce qu’on veut faire, laisser une IA générer le code, et interagir avec elle jusqu’à obtenir un résultat fonctionnel. Littéralement : coder à la vibe, sans toucher une ligne de code – ou presque.
Ce n’est plus simplement une question de confort ou de style, mais d’efficacité : le développeur devient chef d’orchestre, l’IA exécute. Bienvenue dans le monde où la programmation devient accessible aux non-développeurs et plus rapide pour les devs confirmés.
Mais qu’est-ce que c’est exactement ?
Le vibe coding, selon Wikipedia et ses observateurs comme Kevin Roose du New York Times, repose sur une interaction fluide avec des IA génératives comme GPT-4, Claude ou Gemini. On parle, on tape quelques prompts, on ajuste, on commente… mais on ne code pas ligne par ligne.
Cette pratique se base sur des outils comme Cursor Composer, Replit Agent, Bolt ou Lovable, qui transforment vos requêtes en applications, sites web ou scripts. Le développeur devient une sorte de narrateur technique. Ce n’est pas toujours parfait, mais c’est souvent bluffant.
Limites et vigilance nécessaire
Karpathy lui-même l’admet : le vibe coding ne remplace pas un vrai travail de debugging ou de refacto. Quand un bug survient, l’IA n’a pas toujours la lucidité d’un développeur humain. Et quand votre app devient un peu trop complexe, il faut parfois mettre les mains dans le cambouis.
De plus, certains outils posent problème. Cursor, par exemple, a été critiqué pour avoir envoyé des credentials présents dans des fichiers .env
sans alerte préalable. Et ce n’est pas qu’une rumeur de couloir : plusieurs
développeurs affirment avoir vu leurs clés privées s’afficher en clair lors d’une utilisation de l’éditeur. Ce genre d’expérience refroidit rapidement l’ambiance zen — une vibe un peu trop détendue qui peut virer au drame si l’on ne
garde pas un minimum de rigueur sur l’opsec.
Heureusement, pour ceux qui préfèrent rester dans l’environnement de Visual Studio Code, il existe aussi des solutions compatibles avec cette approche. Par exemple, certaines extensions comme Codeium ou la version AI de GitHub Copilot permettent une expérience similaire de vibe coding, sans quitter VS Code. On peut également citer IntelliCode, qui propose des suggestions intelligentes directement dans l’éditeur, et ReSharper, bien connu des développeurs .NET, qui ajoute une couche d’intelligence contextuelle et d’automatisation bienvenue dans ce type de workflow. De quoi conserver ses repères tout en explorant de nouvelles manières de collaborer avec une IA.
Le vibe coding attire les curieux, les makers, les product managers frustrés de ne pas savoir coder, et même les développeurs expérimentés qui veulent aller vite sur un MVP ou tester une idée. C’est une approche ludique, presque magique, qui transforme la création logicielle en dialogue. Plus besoin de stack complexe pour prototyper. Un prompt bien formulé suffit souvent.
Et pour les juniors ou les profils non techniques, c’est une manière douce d’entrer dans le monde du code, en se concentrant d’abord sur l’intention avant la syntaxe.
Et pour les CTOs ?
Le vibe coding n’est pas un gadget. C’est une révolution des interfaces de programmation. Pour les CTOs, c’est l’opportunité de revoir la manière dont on aborde le prototypage, la montée en compétence des équipes produit, ou encore le support interne.
Faut-il tout confier à l’IA ? Bien sûr que non. Mais intégrer le vibe coding dans certains workflows peut faire gagner un temps fou, accélérer les cycles d’itération et élargir l’accès au développement logiciel dans l’entreprise.
Bref : même si la vibe est parfois instable, elle mérite clairement une place dans votre roadmap 2025.