Ah, JavaScript… Ce langage qui règne en maître sur le web depuis des décennies. Il est puissant, flexible et capable de créer des sites, des applications et même des serveurs. Mais il a un petit problème : il est trop permissif.
Imaginez un monde où tout le monde pourrait conduire n’importe quel véhicule, sans permis ni règles de circulation. Eh bien, c’est un peu ça, JavaScript.
C’est là que TypeScript entre en scène. Un langage qui impose un peu d’ordre et de discipline, sans pour autant enlever la liberté de JavaScript.
La guerre des titans : Microsoft contre Google
TypeScript est né en 2012, dans les laboratoires de Microsoft, sous la supervision d’Anders Hejlsberg (le papa de C#). À l’époque, JavaScript était en train de devenir la lingua franca du développement web, mais il manquait cruellement d’outils pour structurer de gros projets.
Pendant ce temps, chez Google, on avait une autre idée en tête : Dart. Un langage qui, lui, voulait remplacer JavaScript. Problème ? JavaScript était partout, et le faire disparaître relevait du miracle. TypeScript a donc pris une autre approche : améliorer JavaScript plutôt que de le supprimer.
Résultat ? TypeScript s’est glissé naturellement dans l’écosystème existant et a conquis les développeurs, tandis que Dart a pris un chemin plus discret (jusqu’à l’arrivée de Flutter, mais ça, c’est une autre histoire).
TypeScript, c’est quoi exactement ?
TypeScript, c’est JavaScript… mais avec une armure de chevalier.
Au lieu d’accepter n’importe quoi, TypeScript impose des règles strictes. Il vous oblige à préciser quel type de donnée une variable peut contenir, ce qu’une fonction doit retourner, et comment une classe doit être structurée.
Mais ce n’est pas tout. TypeScript ne fonctionne pas directement dans un navigateur ou un serveur. C’est un langage de transpilation, c’est-à-dire qu’il génère du JavaScript. Et le meilleur dans tout ça ? Vous pouvez choisir la version de JavaScript que vous voulez !
Besoin d’un code compatible avec un vieux navigateur qui n’a pas vu de mise à jour depuis la Préhistoire ? TypeScript peut générer du ES5. Vous voulez profiter des dernières fonctionnalités de JavaScript moderne ? TypeScript peut produire du ESNext.
C’est comme si vous écriviez un discours et que TypeScript le traduisait en langage soutenu pour un ministre, en langage courant pour la télé, ou en argot pour les potes.
Qui utilise TypeScript ?
Au début, ce sont surtout les grandes entreprises qui se sont ruées dessus : Microsoft (forcément), Google (même après avoir tenté Dart), Slack, Airbnb, Asana…
Mais aujourd’hui, c’est devenu le standard. Des frameworks comme Angular l’utilisent par défaut, et même React et Vue ont adopté TypeScript.
Travailler en équipe sur un projet JavaScript peut se compliquer : chaque développeur écrit son code à sa manière, et à la fin, plus personne ne comprend ce qui se passe. TypeScript, en revanche, impose une structure claire qui évite ces malentendus.
TypeScript facilite le travail en équipe de plusieurs façons. Tout d'abord, il réduit les erreurs et améliore la lisibilité grâce à son typage strict. Ainsi, vous ne serez plus surpris de découvrir qu'une propriété comme utilisateur.nom
est devenue un tableau alors que vous attendiez une chaîne de caractères.
Ensuite, TypeScript offre une meilleure documentation. Vous n'avez plus besoin de deviner ce qu'une fonction attend comme paramètres, car le code est auto-documenté grâce aux types.
Le refactoring devient également plus simple avec TypeScript. Modifier du code sans tout casser est plus facile, car TypeScript détecte où il faut adapter les changements.
De plus, TypeScript s'intègre parfaitement avec les environnements de développement intégrés (IDE) comme VS Code et WebStorm. Grâce à l'autocomplétion et aux suggestions intelligentes, coder devient bien plus agréable et rapide.
Bref, si vous voulez coder des projets modernes sans vous arracher les
cheveux, il faut y jeter un œil. TypeScript repose sur des concepts
simples, mais ultra puissants. Voici quelques notions essentielles à
connaître.
Une classe, c’est quoi ?
Une classe, c’est un modèle pour créer des objets. Imaginez que vous êtes un fabricant de voitures. Plutôt que de construire chaque voiture à la main, vous utilisez un moule. Ce moule, c’est une classe.
Une fonction, c’est quoi ?
Une fonction, c’est un bout de code réutilisable qui fait quelque chose. Comme une recette de cuisine.
Problème : on peut appeler addition(2, "trois")
et obtenir une catastrophe.
Une interface, c’est quoi ?
Une interface, c’est un contrat. Elle définit à quoi doit ressembler un objet.
Si une classe veut être un Animal, elle doit respecter ce contrat :
Un argument, c’est quoi ?
Un argument, c’est une valeur qu’on passe à une fonction.
Les types en TypeScript
TypeScript offre une panoplie de types pour encadrer nos variables :
number
: pour les nombres (1, 2, 3.14…)string
: pour les chaînes de caractères ("Bonjour")boolean
: pourtrue
oufalse
any
: le joker (à éviter autant que possible)object
: un objet classiquearray
: un tableau (number[]
pour un tableau de nombres)tuple
: un tableau avec une longueur fixe ([number, string]
)enum
: une liste de valeurs définies (enum Couleur { Rouge, Vert, Bleu }
)null
etundefined
: l’absence de valeurvoid
: utilisé pour les fonctions qui ne retournent riennever
: pour les fonctions qui ne retournent jamais (exemple : une erreur fatale)

Les salaires des développeurs TypeScript en France en 2025
D’après les données récentes, voici ce que gagne un développeur TypeScript en France en 2025 :
- Développeur junior (0-2 ans d'expérience) : 35 000 - 45 000 €/an
- Développeur confirmé (3-5 ans) : 45 000 - 55 000 €/an
- Développeur senior (5+ ans) : 55 000 - 70 000 €/an
- Lead développeur ou architecte TypeScript : 70 000 - 90 000 €/an